
Le lac Nokoué est situé sur la côte sud du Bénin, en Afrique de l'Ouest. Avec au sud Cotonou, la plus grande ville du Bénin, et à l'est Porto Novo, la capitale du pays, le lac Nokoué est menacé tout le long de ses rives par la pollution et la déforestation. Il est également touché par la congestion sédimentaire et par la pratique d’une forme traditionnelle de pisciculture appelée Acadja, qui nécessite la construction d’enclos à poissons faits de bois, de feuilles et de branches. Au nord, où la rivière Sô se jette dans le lac, se trouve la ville de Sô Ava, d’où opère l’Association des propriétaires d'Acadja de la Commune de Sô Ava (APACSO). Au service de cet organisation sans but lucratif, cinq volontaires en ligne de l’ONU ont joué un rôle important dans la mobilisation d'une subvention de 40 000 USD accordée par le Programme de micro financements du FEM.
De 2013 à 2016, l'APACSO a piloté un projet d'élevage de tilapia, cofinancé par la US African Development Foundation (Fondation américaine pour le développement en Afrique) et le gouvernement du Bénin. Ce projet est venu en aide aux pêcheurs artisanaux et a contribué à la restauration des voies navigables. En juin 2016, l'APACSO a publié un appel à candidature en direction des volontaires en ligne invités à fournir une contribution technique à la deuxième phase du projet. Leur contribution était requise pour élaborer et finaliser un document de projet, et pour trouver des possibilités de financement qui permettraient d’assurer une utilisation de la végétation du lac qui soit plus durable sur le plan environnemental, de réduire la pollution causée par les nasses Acadja, et d’améliorer la densité de la population de poissons ainsi que les conditions de vie des pêcheurs.
Les volontaires en ligne de l’ONU ont rédigé le document de projet et facilité les contacts avec les universités et les laboratoires locaux afin d’assurer un soutien technique. Ils ont recherché des possibilités de financement et rédigé des supports de communication connexes, ont traduit le document de projet du français vers l'anglais, et ont aidé à identifier une experte en aquaculture qui a été invité à dispenser aux jeunes, aux femmes et aux pêcheurs à faibles revenus de la région une formation de dix jours en pisciculture financée par une ONG belge.
La formation, qui a eu lieu en décembre 2016, a déjà donné d'excellents résultats : non seulement les participants ont directement bénéficié de l'expertise et des recommandations pratiques sur l'amélioration de l'efficacité et l'impact environnemental de leurs piscicultures, mais l'APACSO a également reçu trois demandes de partenariat d'un restaurant local, d’une ONG agissant comme un incubateur d'entrepreneuriat pour les jeunes, ainsi que du Centre national de promotion des entreprises, qui soutient les jeunes dans la création d'entreprises de transformation et de distribution alimentaire.
« C’était une occasion d’apprendre passionnante. Nous avons reçu un soutien remarquable des volontaires en ligne et partageons cette expérience avec d’autres organisations, » explique Moubarakou Salami, qui a coordonné la collaboration en ligne avec l’APACSO.
Photo: © APACSO / Moubarakou Salami
Merci à Anojaa Karunanathan et Alexandre C. Cuvelier, volontaires en ligne, pour l’aide apportée à cette traduction.